L’écoute active et l’empathie

Mon défi : semaine 7 sur 21

Tu le sais sûrement si tu as téléchargé mon e-book, l’écoute active et l’empathie sont les deux premières étapes pour gagner la coopération de son enfant. Mais ces deux principes ne servent pas uniquement à ça. Dans cet article, je t’explique les bénéfices à court terme et à long terme de ces approches mais aussi, comment faire dans la vraie vie pour être en écoute active et en empathie avec son enfant.

Tout d’abord, avant de continuer ta lecture, je t’encourage à lire mon précédent article « L’apprentissage et l’accueil des émotions” dans lequel je te donne 3 clés pour apprendre à un enfant à gérer ses émotions ainsi que les 3 étapes pour accueillir une émotion.

Ca y est, tu l’as lu ? Alors passons à la suite maintenant.

A quoi servent l’écoute active et l’empathie ?

Pour t’encourager à suivre cette voie, je te propose de commencer direct par les bénéfices que peuvent t’apporter ces approches. Pratiquer l’écoute active et l’empathie te permettra de :

  • Connecter avec ton enfant, ce qui permet de régler ou d’éviter bien des problèmes
  • Enseigner la conscience de soi
  • Aider à obtenir la coopération de ton enfant
  • Développer chez ton enfant assez de confiance en lui pour trouver lui-même des solutions
  • Promouvoir l’entraide

Pas mal, n’est-ce pas ? Mais l’écoute active et l’empathie, ça marche comment au juste ?

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Qu’est-ce que l’écoute active et l’empathie ?

L’écoute active

Ecouter de façon active c’est… écouter sincèrement. Selon notre ami Wikipédia, l’écoute active est un concept qui a été développé par Carl Rogers, psychologue américain du 20e siècle. Cela consiste à mettre en mots les émotions et sentiments exprimés de manière tacite ou implicite par l’interlocuteur. L’écoute active est plus fine que la reformulation car elle ne se limite pas à dire autrement ce qu’une personne vient d’exprimer, mais elle décode la dimension affective généralement non verbalisée.

“Il est très difficile de donner à ses enfants quelque chose que l’on a soi-même jamais reçu. En prendre conscience est le premier pas pour mieux y arriver”. Véronique Maciejak, 1, 2, 3, je me mets à l’éducation positive

Comme je t’explique dans mon article « L’apprentissage et l’accueil des émotions”, pratiquer l’écoute active nécessite de :

  • Centrer toute son attention sur l’enfant
  • Ne pas juger ou comparer
  • Ne pas interrompre
  • Reformuler si besoin (ne pas abuser de la reformulation pour ne pas stopper l’enfant dans sa lancée)
  • Laisser des silences pour favoriser la réflexion
  • Poser des questions afin qu’il trouve seul une solution
  • Ne pas proposer de solutions toutes faites.

Pour pratiquer l’écoute active, il faut donc être physiquement et mentalement disponible et aussi pouvoir se mettre à la place de l’autre, c’est-à-dire voir le problème selon son point de vue. C’est là qu’entre en scène l’empathie…

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Photo de Annie Spratt

L’empathie

Avoir une attitude empathique, c’est :

  • Se mettre à la place de l’autre
  • Vouloir comprendre son mode de réflexion
  • Avoir une reconnaissance compatissante sans pour autant souffrir avec l’autre : Ohlala, ces mots ont dû être très dur à entendre.
  • Reconnaître les croyances de son enfant : Tu crois que maman ne t’aime plus depuis que ton petit frère est né, c’est ça ?
  • Comprendre et valider les sentiments de l’autre : Ta copine s’est moquée de toi. Tu as ressenti de la peine et de la tristesse. Puis, tu as eu peur d’être rejetée par ton groupe d’amies. Et cette peur a fait place à la colère. C’est bien ça ?

Ne pas confondre empathie et consolation

On a tendance à penser que pour adopter une attitude empathique, il faut consoler l’enfant lorsqu’il est triste ou qu’il a mal. Or, ce sont deux concepts bien différents. Je vais te dire quelque chose qui va te fendre ton cœur de parent… Pour le bien de ton enfant, il vaut mieux éviter les mots qui consolent (en revanche, on continue les gestes qui consolent comme les câlins, les bisous…).

Bien souvent, on ne supporte pas voir son enfant souffrir, et ça se comprend ! Dans ces moments-là qu’on a tendance à :

  • Minimiser les ressentis de son enfant : C’est rien, ça va passer.
  • S’approprier le problème de l’autre : Ne t’inquiète pas, maman est là. Je vais aller le voir ton copain et lui dire ce que je pense !
  • Donner des solutions toutes faites pour rapidement éradiquer sa souffrance : Tu devrais lui dire ci… Tu devrais faire ça…

C’est tout à fait normal de faire ça, on aime nos enfants et lorsqu’ils souffrent, on souffre aussi. Pire, si ton enfant est un ado ou pré-ado, il risque de penser que tu ne comprends rien et que tes solutions vont lui mettre la honte plus qu’autre chose. Fais un bond dans le passé et souviens-toi lorsque tu avais 14 ans. Est-ce que ça t’aurait plu si ta mère t’avait dit qu’elle allait rencontrer ton proviseur ou ton copain pour régler un problème ? Elle l’a peut-être fait d’ailleurs et je suppose que ça ne t’a pas plu du tout…

Pour résumer : les attitudes à adopter pour être en écoute active et dans l’empathie

  • Ecouter vraiment son enfant, sans le juger ni l’interrompre
  • Chercher à comprendre et valider son mode de réflexion, ses émotions et ses croyances
  • Ne pas souffrir avec lui ou s’approprier le problème
  • Guider l’enfant afin qu’il trouve seul une solution qui lui convient

J’ai testé l’écoute active et l’empathie

J’ai testé en effet et je dois l’avouer, ce n’est pas facile ! Pourquoi c’est pas facile ?

  • Parce que ce n’est pas naturel. Dans notre société, on n’a pas pour habitude de reconnaître les croyances et ressentis des enfants, de les laisser s’exprimer et trouver par eux-mêmes une solution à leur problème.
  • Parce que nos enfants, c’est tout pour nous et que ça nous rend malade de les voir souffrir !
  • Parce qu’on n’est pas toujours mentalement disponible. Dans ce cas, mieux vaut reporter la discussion…

Mais je persévère car les bénéfices sont énormes. J’ai envie de pouvoir être complice avec mon enfant, savoir quand ça va pas, qu’il sache que je suis là et qu’il peut compter sur moi, qu’il apprenne à gérer ses frustrations, qu’il devienne autonome mais aussi qu’il soit à l’écoute des autres. Je veux l’aider à bien grandir, tout simplement…

Te sens-tu prêt à passer à l’écoute active et l’empathie ? As-tu envie de toi aussi relever le défi ? Dis-moi en commentaire si tu as déjà initié ce changement et si tu rencontres des difficultés.

Photo : Anne Kolosyuk


Tu viens de lire l’article 7 sur 21 de mon défi. Le défi que je me suis lancé ? Tester 21 principes de la discipline et la parentalité positive en 21 semaines et partager avec toi chacune de mes expériences. > En savoir plus sur le défi

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