Un dîner plus serein, c’est possible ? C’est un soir comme les autres. Après être allé chercher Poussinou chez Nounou, nous rentrons à la maison. Poussinou est tout guilleret, ça fait plaisir ! En arrivant à la maison, je lui donne son bain. Ca va, je gère à peu près sans grand drame. Puis je prépare le dîner. Papa Plus Qu’Imparfait va arriver d’une minute à l’autre. Nous passons à table, et là, c’est le drame. La soirée avait pourtant bien débuté ! Mais Poussinou se met à crier, à cracher son repas au sol, à jeter la nourriture. Un vrai terrain miné… Sur le coup, je n’arrive pas à voir à quel moment ça a vrillé. Mais j’ai de la chance, Poussinou me donne du temps pour analyser la situation puisqu’il va répéter ce comportement les soirs qui suivront. Oui je sais, je suis une veinarde !
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Alors j’ai observé, j’ai testé, j’ai cherché des astuces, j’ai creusé le fond du problème… Et grâce à tout ça, j’ai trouvé 3 clés indispensables pour un repas plus serein.
S’il arrive aussi à ton enfant de jeter sa nourriture, de crier, de cracher l’eau qu’il vient de mettre à la bouche, de se quereller avec ses frères et sœurs et bien d’autres choses encore – car oui nos enfants sont débordants d’imagination – Je t’invite à lire la suite…
Cet article fait suite au carnaval d’articles organisé par Nath du blog www.nutri-momes.com. Les blogueurs s’unissent et publient autour du thème “Vos astuces pour des repas sereins en famille”. Tu auras accès librement à la compilation de ces articles sous forme d’un e-book gratuit.
1. Première clé pour un dîner plus serein : dînez tôt
Auparavant, nous avions pris l’habitude de donner le bain à Poussinou avant le dîner. Cela nous permettait d’attendre l’autre parent pour dîner ensemble quand nous le pouvions. En fait, le repas était quasiment la dernière chose qu’il faisait avant d’aller se coucher.
Cette habitude de dîner en dernier, nous l’avons changée…
Et ce, pour plusieurs raisons :
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Terminer par le bain permet de passer dans l’espace nuit de l’appartement sans avoir à retourner dans les pièces de vie. De plus, l’eau chaude a des effets très relaxants. C’est donc une excellente transition avant le rituel du coucher.
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Il est recommandé de dîner environ 2 heures avant d’aller se coucher pour faciliter la digestion.
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Et surtout – et c’est le sujet qui nous intéresse dans cet article – dîner en premier permet de dîner plus tôt !
OK mais ça sert à quoi de dîner tôt ?
Parce que dans notre cas, cela réduit le nombre de repas pris en famille et ça, c’est pas très “parentalité positive” ! Evidemment, il est conseillé de dîner en famille au maximum mais en parentalité constructive (si tu veux savoir ce que c’est, je t’invite à cliquer ici), j’encourage les parents à adapter ces principes en fonction de leur mode de vie et de leurs enfants.
Un jour, une amie médecin-nutritionniste et maman de jumeaux en bas-âge m’a dit “Depuis que je leur donne le repas tôt, ça se passe plutôt bien. Il suffit qu’on décale le repas de 15 minutes et c’est foutu !”. Sa confidence, je dois l’avouer, m’a fait réfléchir… Pourquoi faire dîner mon enfant plus tôt changerait quoi que ce soit ? En me remémorant diverses situations, je me suis rendue compte que Poussinou ne me disait que très rarement quand il avait faim, soif, froid, chaud… Un petit enfant, même s’il parle bien, a encore beaucoup de difficulté à exprimer un besoin primaire. Et encore moins à l’anticiper ! T’imagine ton enfant qui te dit “Je n’ai pas faim là mais je pense qu’il faudrait préparer le repas car je risque d’avoir faim dans 15 minutes !”.
Alors, j’ai testé…
Et là, magie ! En faisant dîner Poussinou plus tôt, les comportements inappropriés avaient diminué, et même disparu la plupart du temps ! En retardant l’heure du repas, il ressentait la faim dans son corps qui se manifestait non pas par un “maman, j’ai faim” mais par des bêtises qui nous donnaient presque envie de retourner au travail… J’ai de nombreux souvenirs lorsque j’étais ado, où je disais (et pensais) ne pas avoir faim sauf que 10 minutes après, j’avais une faim de loup, j’étais à la limite de l’hypoglycémie et à ce moment-là, j’étais juste infecte ! Il ne fallait rien me demander tant que je n’avais pas mangé un truc. Donc imagine pour un petit dont le cerveau est encore en développement…
Après, c’est à toi de trouver le bon créneau car comme on dit “Avant l’heure, c’est pas l’heure” mais “après l’heure, c’est plus l’heure”…
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2. Deuxième clé pour un dîner plus serein : faites place au plaisir
En étant parents, on oublierait presque que le repas doit être un moment de plaisir. En même temps, entre le fait de supporter les comportements inappropriés et les remarques du genre “beurk, c’est pas bon !”, d’enseigner les bonnes manières et de lutter pour faire manger des légumes, ça se comprend…
L’aliment-plaisir
Maintenant, je te propose de prendre un peu de recul. Un repas, c’est (censé être) un moment de partage, d’échange, de découverte, d’éveil des papilles… De plaisir en somme ! Lorsqu’on mange quelque chose que l’on aime, notre corps sécrète les hormones du bien-être, du bonheur et du plaisir. Et quand on sécrète de la dopamine, on se sent pousser des ailes, cela nous encourage à faire les choses, on ressent de l’enthousiasme.
C’est pour cette raison que donner au moins 1 aliment-plaisir à son enfant par repas est essentiel. Même si ce n’est pas un aliment dont tu raffoles ou si cela t’embête car il en a déjà mangé la veille et l’avant-veille.
L’appétit vient en mangeant
Autre astuce importante dans la notion de plaisir et si on veut profiter d’un dîner plus serein… Si son plaisir pendant le repas, c’est le dessert par exemple et que ton enfant refuse de manger ou est en “mode bêtise”, pourquoi ne pas commencer par le lui donner ? Je sais que ça peut paraître bizarre, peu conventionnel, certains diront aussi qu’on “cède à un caprice”. Mais ne dit-on pas que l’appétit vient en mangeant ? Et puis quand on sait que le plaisir entraîne le bien-être, la bonne humeur… Ca serait dommage de s’en priver ?
En tant qu’adulte, on peut se dire que c’est mieux de terminer par ce que l’on préfère afin de laisser un bon goût en bouche par exemple mais un enfant n’a pas la capacité physiologique de penser ainsi. Souviens-toi du test du chamallow, ce n’est pas donné à tous les enfants d’attendre un temps indéfini sans toucher au bonbon qui se trouve devant eux, afin d’obtenir un deuxième bonbon !
Le plaisir de Poussinou, c’est de manger du fromage (comme sa maman !). Quelquefois, ça m’embête car j’aimerais lui donner d’autres produits laitiers à la place mais finalement, c’est quoi le problème dans l’histoire ? Il n’y en a pas ! Poussinou mange son produit laitier et c’est très bien. Et puis les fromages, il en existe de toute sorte. Et lorsque le tout début d’un repas est compliqué et qu’il ne veut pas manger ce qu’on lui a préparé, hop, je lui coupe une part de fromage qu’il mange avec plaisir et ensuite, il passe au plat sans même que j’ai besoin de lui dire !
3. Troisième clé pour un dîner plus serein : échangez
On continue dans le plaisir mais cette fois, avec l’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Comme je te disais plus tôt, c’est super si vous pouvez dîner en famille. Mais si ce n’est pas possible de dîner tôt ET en famille, rien ne t’empêche de le faire dîner avant et de t’asseoir à table à ses côtés.
Ce moment est important car il permet de créer une connexion entre vous et de renforcer les liens. Alors allez-y, discutez, échangez, rigolez, imaginez ! Voici quelques petites astuces qui pourront t’aider.
Dîner plus serein : éviter les discussions d’adultes
Si vous dînez en famille (avec ta moitié), dites-vous tous les deux que ce n’est pas le moment de parler de vos soucis de la journée, de vos problèmes de couples ou de discussions autour de l’actualité par exemple. Ca peut paraître évident si on veut profiter d’un dîner plus serein mais dans les faits, c’est assez courant de rappeler à sa moitié qu’il faut payer la facture d’électricité, d’évoquer le fait divers du jour ou de raconter la crasse que nous a fait notre boss.
Car en faisant cela, non seulement on manque une opportunité de renforcer les liens mais en plus, on risque de voir arriver une petite bêtise. Car ton enfant, lui, ce qu’il veut, c’est que tu t’intéresses à lui. Et il trouvera un moyen, peu importe lequel…
Donc les discussions d’adultes, on les garde pour après, lorsque les enfants sont couchés.
“T’as mangé quoi à la cantine ?” – “Je sais plus”
Peut-être que tu essaies d’enclencher des discussions mais qu’il t’arrive de te retrouver face à un mur. Lorsque tu poses à ton enfant la traditionnelle question “Alors, t’as fait quoi aujourd’hui ?”, il te répond “rien” ou “pas grand-chose” ou encore “Je sais pas”… Allez, dis-moi que tu vois ce dont je parle ?
Le truc, c’est qu’après ça, plus rien ne te vient. Tu as beau insister, il se renferme davantage. Et puis tu te dis que tu ne vas pas lui raconter ta journée (bah non Emma, tu viens de dire dans le paragraphe précédent qu’il fallait garder nos discussions d’adultes pour après !).
Alors voici deux astuces pour favoriser l’échange à table.
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Raconte ta journée !
“Mais vous m’aviez dit de pas dire Hardy !”. Oui je sais… En fait, je t’ai dit de garder les discussions d’adultes pour après, pas de ne pas raconter des choses. Tu peux par exemple lui raconter ce que je as mangé ce midi, qui tu as croisé qu’il connait, que sur le trajet du retour du travail, tu as vu un magnifique arc-en-ciel. N’hésite pas à employer des adjectifs pour qualifier ce que tu as vécu ou vu et exprimer les émotions que tu as ressenties, ce que tu t’es dit… Non seulement, ton enfant va avoir envie de rebondir sur ce que tu viens de dire – cela va donc créer un échange et une connexion, mais en plus tu l’aideras à développer son vocabulaire bien sûr, mais surtout l’écoute, l’empathie, la gestion des émotions…
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Imaginez !
Pas besoin de raconter des choses factuelles pour passer un bon moment et créer du lien. Tu peux te baser sur une anecdote de ta journée et continuer en disant “Imagine si…”. Exemple : “Ce soir, en rentrant du travail, il y avait du soleil et de la pluie. Alors tu sais ce qui est apparu dans le ciel ? Oui, un arc-en-ciel ! On distinguait bien chaque couleur, c’était magnifique ! Imagine si ça pouvait exister un arc-en-ciel tout rose ! Ce serait amusant, non ? Toi tu préférerais quelle couleur ?”.
En ayant un véritable échange entre vous, vous profiterez d’un dîner plus serein !
Pour résumer, je dirais que pour passer des repas plus zen en famille, il est important de prêter attention aux besoins physiologiques de notre enfant ainsi qu’à son plaisir gustatif et social. Et pour se faire, rien de tel que la connexion ! Dans cet article, je t’explique d’ailleurs l’importance de connecter avant d’enseigner.
Que penses-tu de ces 3 clés pour un dîner plus serein ? As-tu déjà adopté l’une d’entre elle ? N’hésite pas à me faire part de tes ressentis en commentant cet article.
Photo : Rawpixel.com
Musique : Steven Breuil
C’est marrant car il y a peu de temps nous avons modifier l heure du bain car juste avant de manger ça n’allait plus du tout ! Crise à chaque fois à 18h30… Fatigué et affamé peut-être. Donc le bain c’est juste après le goûter vers 16h 45. Ou le matin ou vers 13h30 le week-end et la c’est que du bonheur !! Soyons adaptables !
Ah oui, c’est top ça ! Est-ce que cela veut dire qu’il dîne plus tôt du coup ? Et le repas est-il plus simple à gérer ?