S’il y a bien un “jeu” où j’étais championne il y a quelques années, c’était de culpabiliser de culpabiliser 🤪. Ce fonctionnement humain est très présent dans le processus d’apprentissage. Je t’explique tout cela dans le dernier épisode de podcast de la série spécial Culpabilité parentale.

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Le processus d’apprentissage en parentalité

Prenons l’exemple d’un parent qui crie sur son enfant. Quand tu ne sais pas que ce n’est pas une méthode éducative constructive, tu ne culpabilises pas de crier. Tu l’as vécu lorsque tu étais enfant. Tu reproduis cela une fois adulte. Sans te poser de questions 🤷🏻‍♀️.

Quand tu apprends que crier sur son enfant n’a pas de valeur éducative, il se peut que tu commences à culpabiliser 😣.

Tu cherches alors à te former pour trouver des alternatives. Tu découvres aussi que le parent a besoin d’être bienveillant envers lui-même pour réussir à pratiquer une parentalité respectueuse.

Et comme tu sais que culpabiliser et t’auto-flageller n’est pas particulièrement bienveillant et respectueux de toi-même – mais que tu le fais quand même – tu culpabilises 😖.

En fait, tu culpabilises de culpabiliser 🤯 !

Est-ce que cela te parle cher parent plus qu’imparfait ?

Culpabiliser de culpabiliser : les effets dévastateurs

Cette double culpabilité peut avoir des effets dévastateurs sur l’estime de soi et peut même conduire à une dépression si elle devient omniprésente.

Ces dernières années, de nombreux parents qui ont découvert la parentalité positive sont tombés dans cette double culpabilité lorsqu’ils échouaient. Je le sais et je fais partie de ces parents.

Alors pourquoi on ressent autant de culpabilité ? Cela provient de notre enfance et des grandes consignes internes qu’on porte en nous. Si c’est ton cas, il est possible que le perfectionnisme et le syndrome du ou de la bon.e élève fassent partie de ta vie.

Tu as tellement envie de faire les choses bien, et encore plus quand il s’agit de ton enfant ! Tu prends soin d’appliquer les conseils de parentalité bienveillante que tu as lus.

Quelquefois, ça marche et tu es aux anges ! Mais régulièrement, ça ne fonctionne pas et là, tu tombes de très haut. Tu t’en veux. C’est à ce moment qu’interviennent la culpabilité, l’auto-flagellation et l’auto-intransigeance.

Cette double culpabilité, je l’appelle la technique des couches de peinture.

Culpabiliser de culpabiliser ou la technique des couches de peinture 🧑‍🎨

Imagine, tu as un mur de ta chambre qui ne te plait pas. Ce mur correspond à une situation déplaisante dont tu es responsable (ou non d’ailleurs !).

Tu décides alors de repeindre ce mur pour cacher la peinture démodée ou écaillée. Tu appliques une couche de peinture, qui correspond à tes ruminations, ta culpabilité.

Mais cette couche de peinture ne suffit pas à masquer la situation ! Ou plutôt le mur (tu me suis ?). Le résultat n’est ni joli, ni agréable 🙄.

Alors tu rajoutes une couche de peinture, et donc de culpabilité, pour cacher l’ancien mur (la situation) et pour cacher aussi la première couche de peinture (la culpabilité).

Le résultat n’est pas top… Et je vais te dire pourquoi.

Avant de faire quoi que ce soit sur ce mur, il aurait fallu commencer par reboucher les trous. Retirer la peinture du dessous. Poncer et nettoyer le mur.

En d’autres termes, il aurait été préférable de faire un travail sur toi et sur tes émotions afin de partir sur une base saine.

Transformer sa culpabilité plombante en culpabilité constructive

Faire un travail sur soi, comme s’impliquer dans un coaching, ne t’empêchera pas de ressentir de la culpabilité. Et c’est plutôt une bonne nouvelle !

Comme je te disais dans les deux épisodes précédents (épisode 1 : Culpabilité parentale, comment en faire une force et épisode 2 : Comment déculpabiliser sans tomber dans l’autocomplaisance ?) , la culpabilité, lorsqu’elle est saine et constructive, permet d’avancer vers ton objectif.

En revanche, ce travail sur toi va te permettre d’éviter de rajouter d’autres couches de peinture. Tu saisis l’analogie ?

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Image : Mario Samuel Chavez Ceja